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Je suis Charlie Hebdo à des centaines de titres

Je suis Charlie Hebdo à des centaines de titres
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8 janvier 2015

Je suis CHARLIE HEBDO à des centaines de titres…

Je suis CHARLIE HEBDO à des centaines de titres…

à vous lecteurs...Madame, Monsieur,

Je vous demande s’il vous plait de ne pas bâcler la lecture de mon édifiante histoire que je vais vous narrer, moi humble citoyen français, petit salarié qui n’avait demandé qu’un peu de correction, de justice au sein du service, travaillant avec des collègues franco-algériens, de confession musulmane, très agressifs.

Si je décide de rédiger tout ceci et de le faire savoir, c’est que peut-être mon histoire pourra intéresser une production TV ou émission dans le cadre d’un futur traitement complet sur le harcèlement au travail, mais au-delà de ça sur le harcèlement tout court d’individus franco-algériens de confession musulmane sur un salarié laïque et non confessionnel au sein d’un grand groupe industriel du CAC 40 ?

Si je tiens à témoigner et briser le tabou du silence lié à ce qu’on peut subir dans le cadre du travail, les insultes, les humiliations, le harcèlement moral, c’est parce que ce qui m’est arrivé, d’assez peu commun je dois dire, a brisé ma vie et a radicalement modifié ma vision de l’être humain, de l’entreprise, des collègues de travail, surtout par rapport à ce qui m’est arrivé au sein d’un grand groupe, qui est je pense inadmissible en France entre 2011 et 2014.

Je suis un homme de 47 ans, j’ai une vie rangée, tranquille, je vis en couple sans enfant, je ne recherche ni les histoires ni les ‘’embrouilles’’ dans mon quotidien et je suis un homme plutôt raisonné dans la vie. Je ne suis pas méchant, ni agressif ni violent, et je ne souhaite aucun mal à autrui.

En mars 2011, après maintes missions en longue intérim dans des grands groupes industriels ou grandes entreprises de transport / logistique, je cherchais sur internet un poste en CDI car j’en avais assez de la précarité.

Je suis appelé vers mars / avril 2011 par les R.H. d’un grand groupe industriel français du CAC 40, au sein duquel j’avais déjà effectué maintes longues missions d’intérim depuis 2002, mais cette fois-ci pour un poste en CDI dans l’un des sites du groupe, à La Courneuve (site anciennement ‘’Rateau’’ comme l’on dit).

Entre avril et juin 2011 j’ai au moins trois entretiens, entre R.H. groupe, R.H. ‘’terrain’’ plus encore avec la chef de service transport (au sein duquel je devrai travailler). J’ai au final une proposition réelle d’embauche en CDI vers fin juin 2011, pour ensuite commencer début juillet 2011 dans l’entreprise.

Je suis embauché en CDI début juillet 2011 au sein d’un service transport / expéditions, en qualité de chargé d’expéditions, transports pour de gros projets export (secteur de l’énergie et au sein de l’entité dite Power Service à La Courneuve).

Dans ce service transport il y a, en plus de moi, 3 collègues hommes et 1 collègue femme, ainsi que la responsable de service (n+1) plus le responsable du département logistique (n+2), tout le monde au quotidien devant travailler dans un petit open space bruyant, mal insonorisé et ouvert, sans aucune cloison ni séparation entre les postes de travail des salariés.

Je me rends compte assez vite (2 à 3 mois après mon embauche) que mes collègues ont des pratiques de travail très particulières, jamais vues ailleurs, jamais vues de toute ma carrière, car en fait ils ne font que ce qui les intéresse côté traitement des dossiers, travail, plages horaires et présence au bureau et que la chef de service ne dit jamais rien ni n’organise jamais le travail pour le service, le gens sont livrés à eux-mêmes.

Au quotidien, le petit open space dans lequel nous travaillons, très bruyant, a pour conséquence qu’on subisse, via le tél mobile perso de la collègue franco-algérienne, les bruyantes ‘’engueulades’’ en langue arabe + propos enragés de la collègue (caractère odieux, agressif et pas sympa), passant ses journées sur son tél perso avec son mari ou les membres de sa famille ou ses amis durant des heures, ou encore gérant ses affaires personnelles parlant fortement (ex : durant 3 jours à négocier entre internet et ses appels tél, les coûts de parpaings pour effectuer les travaux d’un mur de son pavillon de banlieue), donc impossible de se concentrer sur son travail et ses dossiers, voire même à force des comportements de cette collègue toute la journée j’en ai de forts maux de tête les après-midi, je suis obligé d’avoir en permanence sur moi, et de consommer des cachets d’ibuprofène, pour tenter de faire passer les maux de têtes. J’en parle maintes fois à ma chef de service qui botte en touche, ne veux pas s’en mêler ni faire quelque remontrance à cette collègue. En fait ma chef de service craint cette salariée agressive, et ma supérieure va me le confier à plusieurs reprises, lors de nos retours à pieds entre l’entreprise et le Métro en fin de journée. Egalement dans le service, les autres collègues ne cessent à longueur de journée de gérer leurs affaires personnelles et d’être pendus eux aussi à leur tél mobile dans l’open space, sans se soucier d’autres collègues comme moi tentant de travailler sur leurs dossiers.

Au fil des mois de 2011 et 2012 je vais malheureusement continuer à subir les attitudes incorrectes de la collègue (et des autres) + des responsables de service, qui ne veulent pas mettre en place d’organisation de travail au sein du service, les salariés continuant à faire ce qu’ils veulent, il y a des tas d'incohérences sur les plages horaires de travail ou encore la répartition non équitable de la charge de travail ne convenant pas.

Je demande gentiment au fil des mois que chacun dans l’open space tente de se modérer et ai le respect de l’autre en cessant par exemple ses appels tél perso durant toute la journée, ou alors de sortir au dehors, hors de l’open space. Je commence à me faire ‘’envoyer sur les roses’’ par mes collègues alors que je demande gentiment d’avoir un comportement professionnel correct et courtois dans l’open space.

Plus tard en septembre 2012, après plusieurs réunions ayant eu lieu avec les responsables R.H. plus les salariés du service, histoire de tenter de raisonner les gens sur leurs attitudes au travail, je suis diffamé puis insulté fin septembre 2012, accusé publiquement et injustement par ma collègue qui proclame en ma présence et celle des R.H. que je suis raciste parce qu’elle est femme et d’origine algérienne, indiquant que je serai misogyne, tout cela en présence des autres collègues de service + responsables R.H. + responsable hiérarchique n+2 du département, tout ceci va psychiquement profondément m’affecter car mon honneur et ma moralité sont remis en cause.

Je suis convoqué début octobre 2012 par deux responsables R.H. me faisant passer un interrogatoire ‘’musclé’’. L’une des responsables R.H. me harcèle de questions, ne cesse de me dire que ma collègue et les autres confirment tous en bloc que je suis raciste ou que j’ai des comportements laissant à penser que je suis raciste. L’une des responsables R.H. en est quasiment à me hurler dessus en me disant très agressive : ‘’…mais avouez, avouez les propos ou les mots que vous avez proféré dans le service !…tout le monde corrobore ça dans le service transport !…’’

Je nie, je refuse qu’on me qualifie de raciste car non seulement ce n’est pas le cas, je ne suis pas raciste, je ne suis pas un mauvais collègue, et encore au fil de ma carrière j’ai travaillé dans plusieurs entreprises avec des dirigeants + collègues algériens, travaillant sur des projets export vers l’Algérie, alors franchement moi être raciste. Mais non, la R.H. continue d’être très agressive à mon encontre, elle en arrive même à me sortir : ‘’…de toutes les façons on voit de tout de nos jours, on voit même des maghrébins au Front National !...’’

En cette matinée de début octobre 2012 je sors effondré de cette mascarade d’entretien avec les R.H., je me réfugie à l’infirmerie du site, et là j’éclate en gros sanglots, tremblant de terreur, face à l’infirmière et médecin du travail par rapport à tout ce que je viens de subir lors de cet entretien avec les R.H.

Je suis orienté par l’infirmière du site vers une structure extérieure à l’entreprise se nommant Réhalto, et ainsi j’ai droit durant plusieurs mois à un certain nombre d’entretiens payés par l’entreprise, histoire de consulter régulièrement un spécialiste en psychologie ou psychiatrie, chose que je ferai durant des mois et des mois.

Tout ceci aura eu pour conséquences différents arrêts de travail, déprime voire dépression, entretiens avec le médecin du travail, mon médecin traitant, consultations chez des psychiatres (toujours à l’heure actuelle d’ailleurs) et ce afin de me permettre d’essayer de retrouver un certain équilibre au travail et tenter de me reconstruire moralement. J'avais eu plusieurs échanges avec les responsables R.H. qui devaient (soit disant) enquêter en interne sur le sujet (mensonges et diffamation de ma collègue ayant dit ouvertement que j'étais raciste), et plus tard l’un des responsables R.H. me dira du bout des lèvres (sans jamais l’écrire) que ces accusations étaient totalement infondées. J'avais également produit différents témoignages écrits d’anciens collègues, fournisseurs, amis venant étayer le fait que je n’avais jamais eu aucun comportement raciste et ce, quelle que soit l’origine ethnique des personnes avec lesquelles j’étais en contact tant sur le plan professionnel que privé.

J'avais demandé à l'époque aux responsables R.H. que dans la mesure où les faits reprochés à mon encontre étaient graves et non avérés, il aurait peut-être été opportun que les intervenants du service aient été réunis afin que j’obtienne des excuses de la part de la collègue accusatrice et qu’on lève tout soupçon sur le fait que je sois raciste. Je dois dire que je n’ai jamais rien obtenu ni rien ne fût fait de la part des R.H. en ce sens, car la question des accusations portées injustement par ma collègue était une question centrale, afin de me permettre de continuer à travailler ensemble sereinement dans une ambiance respectueuse et professionnelle pour enfin lever tout soupçon sur ma personne concernant le racisme.

Il y a eu par la suite en 2012 et 2013 dans le service, durant des jours, des semaines, des mois, jusqu’en mars 2013, des comportements inadmissibles de mes collègues à mon égard, ces derniers ne cessant de s'emporter (en créant des histoires montées de toutes pièces), m’insultant, m'agressant verbalement, à la fois la collègue (c’était la pire de tous, une vraie racaille), mais également au fil du temps les autres collègues, ne cessant soit de me contester la légitimité de traiter tel ou tel dossier ou encore à maintes reprises d’être agressé par la collègue : ‘’qu’est-ce que t’as toi à regarder dans ma direction, tu veux ma photo ? (agressive)’’…ou encore : ‘’ouais, de toutes façons je préfère ma gueule que ta gueule !’’ Il est également arrivé, suite aux propos agressifs de cette collègue (en rage) qu’elle ait pris un grand calendrier cartonné et tenta de le scotcher derrière son écran d’ordinateur, dans mon axe, afin d'essayer de créer une sorte de paravent entre elle et moi, mais manque de chance tout se cassa la figure de son côté, les autres collègues s'étant même esclaffés de rire en lui disant : ‘’tu vas trop loin là, arrêtes ça en devient trop…’’ Puis la responsable du service transport d’accourir également fort confuse, gênée, me disant : ‘’mais non c’est une boutade, c’est une boutade, ta collègue voulait plaisanter...’’

J'ai maintes fois informé les responsables R.H. qu’à chaque fois que ma collègue ne cessait de ‘’sortir de ses gongs’’, voire qu’elle n’arrivait pas à se contenir et finir par m’agresser verbalement, les deux responsables de services étaient souvent présents physiquement dans l’open space, et rien n’était jamais dit, jamais fait quant à ma collègue afin qu’on n'ait toléré un tel comportement inadmissible à mon égard.

De même, tout au long de 2011, 2012 et 2013 j’étais très choqué car, toujours la même collègue, ne cessait au fil du temps, de tenir des propos homophobes ou antisémites ouvertement dans l’open space.

Pour l’aspect homophobe : la collègue, lors de la période du débat du mariage pour tous, tenait ouvertement les propos suivants :’’…ouais mais tant qu’on y est, pourquoi ne pas autoriser les animaux entre eux à se marier, les frères et les sœurs ou les cousins cousines…et puis à force avec des choses comme cela on en arrive à faire des choses avec les enfants et on en arrive à la pédophilie avec ces gens-là…’’  …  ‘’…c’est une déviance ces choses-là…’’

Personne ne disait rien dans le service transport, voire même les autres collègues rigolaient bêtement des propos abjects de cette collègue. Je souhaite indiquer ici que je suis un homme vivant avec un autre homme dans sa vie privée et ainsi cela me choquait gravement de tels propos homophobes dits tout à fait librement dans l’entreprise, un grand groupe industriel du CAC 40 avec une charte éthique et qu’on ne disait jamais rien à cette salariée.

Pour l’aspect antisémite : la collègue, alors qu’en 2012 s’étaient produits les graves faits à Toulouse, les assassinats d’enfants juifs par le sinistre Mohammed Mehra, et bien ma collègue ne trouvait rien de mieux de dire à mes collègues : ‘’…oui mais attention les médias en France parce que c’est des juifs le traitement n’est pas le même que les citoyens comme toi et moi...’’ … ‘’…c’est sûr c’est triste mais bon quand il se passe des choses comme cela avec des enfants palestiniens on n’en fait pas autant…’’ Ou encore, lors de faits divers tels des affrontements entre bandes rivales à Paris entre jeunes d’origine maghrébine et jeunes de confession juive dans les cités du 19ème ou 20ème arrondissement, ma collègue disait encore : ‘’…ah oui mais c’est encore des juifs quoi…’’

Il y a eu également l’évènement Charlie Hebbo : lors des actualités en 2012 à propos des caricatures du prophète Mohamed et les dessins humoristiques publiés par Charlie Hebdo, mes collègues franco-algériens de confession musulmane étaient comme devenus fous, en rage, hors d’eux, j’avais eu le malheur de défendre à l’heure de déjeuner au restaurant d’entreprise, face à mes collègues franco-algériens, la position laïque et humoristique des dessinateurs de Charlie Hebdo, étant moi-même abonné à Charlie Hebdo depuis des années et aimant l’humour et les dessins rigolant de tout, sur tous les sujets, sans aucune méchanceté. Mes collègues très agressifs répliquaient alors des propos tels que : ‘’…mais comment oses-tu soutenir des gens qui salissent le prophète ? On n’ose pas ni parler ni se moquer du prophète ! En plus eux ces connards de Charlie Hebdo, des non musulmans, de quel droit ? de quel droit ?!...’’ Je tentais maintes fois de faire entendre raison à mes collègues franco-algériens, en leur indiquant qu’en France, dans une société laïque et de liberté d’expression, les dessinateurs de Charlie Hebdo avaient totalement le droit de faire de l’humour avec des dessins, mais peine perdue, c’était limite à me faire lyncher par mes collègues de travail…

Je souhaite également indiquer qu’à titre personnel, aussi bien cet humour potache, un peu caustique mais jamais profondément méchant des gens de Charlie Hebdo, me faisait beaucoup rire, tout comme avant eux Hara Kiri et Gros Dada dont j’ai des livres chez moi depuis des années.

Tout le temps, au quotidien des remarques nauséabondes, malsaines, antisémites et homophobes par cette collègue franco-algérienne dans le service sans que jamais l’on lui dise (via les manageurs) de cesser cela.

Toujours cette même collègue qui, dans les premiers mois de présence dans l’entreprise, me disait au restaurant d’entreprise, lorsque je lui posais la question sur ce qu’elle souhaitait faire à la longue dans le groupe, dans l’entreprise, elle me répondait sur un ton agressif et de rancœur : ‘’…ouais moi ça fait 7 ans que je suis là dans ce service, j’ai essayé de bouger, de changer et d’aller ailleurs sur un autre poste et on m’a bloqué la route…’’ ‘’…de toutes les façons je suis sure que c’est parce que je suis arabe qu’on m’a bloqué ici…’’

Il y avait encore le racisme de la part de cette collègue franco-algérienne du service transport à l’égard d’un autre collègue franco-sénégalais logisticien, qui nous demandait de traiter ses expéditions de matériels. Le collègue franco-sénégalais se faisait ‘’gratifier’’ par ma collègue de propos racistes tels que :’’…ouais non mais moi je refuse de traiter les dossiers de merde de ‘’L…la tache’’ ou de l’autre karlouche de merde…’’ - précision : le terme karlouche en langue arabe est très péjoratif, en gros c’est un peu comme qualifier quelqu’un de négro. -

Il y avait eu également de faux reproches qu'on m'a fait sur ma façon de traiter les dossiers, ma chef de service indiquait aux responsables R.H. que mon travail n'était pas conforme à ce qu'elle voulait et que je ne participais pas assez au traitement des dossiers, ce à quoi je répondais que je ne comprenais pas car, comme en attestaient différents courriels de maints ingénieurs d’affaire en interne, mes différentes interventions étaient très appréciées par ces derniers ainsi que ma réactivité à traiter les dossiers, ce qui témoignait de la qualité de mon travail. J'ai également précisé à maintes reprises que mon soucis premier était toujours que les dossiers des ingénieurs d'affaires ne rencontrent pas de problèmes, surtout pour de l'export. J'avais maintes fois précisé aux responsables R.H. quant au traitement et attribution des dossiers au quotidien que les salariés du service étaient livrés à eux-mêmes pour prendre des dossiers ou les répartir les uns les autres, ou encore de veiller à une charge de travail équilibrée pour tout à chacun dans le service, et étant donné qu'à mon égard mes collègues avaient une attitude agressive et tendue (au quotidien) afin que je ne puisse pas prendre de dossiers ou encore ayant une charge de dossiers et de travail très faible, j’avais plusieurs fois expliqué que je ne pouvais pas lutter tout le temps contre mes collègues si ces derniers étaient agressifs ou me reprochaient de prendre tel ou tel dossier ou même de ne pas en prendre d’ailleurs, alors que mes collègues ne cessaient de s’attribuer les dossiers les uns les autres, de rafler toutes les demandes des ingénieurs d’affaires afin que je me retrouve sans plus rien à pouvoir prendre comme dossier. J’ai maintes fois expliqué que si ma chef de service ne laissait plus les salariés livrés à eux-mêmes pour la répartition des dossiers mais prenait elle-même les choses en mains en qualité de responsable de service et attribuait les dossiers aux salariés, peut-être alors que les tensions et agressions auraient cessées ?...mais rien n'a jamais voulu être fait en ce sens par ma chef de service, continuant à laisser les salariés livrés à eux-mêmes pour la répartition de la charge de travail, des dossiers, et pire encore des collègues ne travaillaient que selon les plages horaires leur convenant, au détriment des autres.

J’ai maintes fois souhaité dialoguer avec les responsables du département de l’aspect organisationnel du service notamment sur les horaires, en leur suggérant d’établir un planning tournant, pour les plages horaires entre 08h00 à 16h00 et entre 09h00 à 17h00, car depuis tout le temps (mon embauche en juillet 2011) j’assurais le plus souvent la tranche horaire de 09h00 à 17h00, alors que j’avais indiqué que je souhaitais que cela ne soit pas être pris pour acquis pour tout le temps et que je pouvais également souhaiter travailler selon la plage horaire de 08h00 à 16h00, ce à quoi il m’avait été répondu sèchement et refusé qu’aucun planning ne serait mis en place et qu’il conviendrait de s’arranger entre collègues. Or, vu les tensions et l'atmosphère agressive à mon égard, il s’est souvent avéré dans la pratique que lorsque je demandais à quitter plus tôt, non seulement on me demandait de le préciser au moins plus d’une semaine à l’avance (limite de la discrimination), voire encore cela était rejeté catégoriquement par mes collègues refusant de me remplacer ni de rester plus tard jusqu’à 17h00. En gros dans ce service toujours les mêmes salariés travaillaient via une plage horaire entre 08h00 / 16h00 et les autres restant à être présents de 09h00 / 17h00, et ce du lundi au vendredi, donc aucune possibilité de changement ni de planning tournant pour les uns et les autres et pour que cela soit équitable. J'avais également motivé ma demande auprès des responsables que du fait que j'arrivais vers 09h00 (1 heure après mes collègues) je n’avais d’autre choix que de prendre quelques éventuels dossiers restants, lesquels n’étant pas forcément ceux se traitant le plus vite, car les premiers arrivés dans le service faisaient tout le temps leur choix de dossiers ou encore ce qui leur convenait le mieux, avec par exemple des dossiers rapides à traiter. Aussi, afin de respecter une certaine équité entre collègues, un roulement pour assurer les plages horaires de 08h00 à 16h00 et de 09h00 à 17h00 aurait été l’idéal et aurait évité tout conflit, tout comme une répartition du travail par la chef de service aurait évité les discordes sur le nombre de dossiers traités puisque la charge dévolue à chacun aurait été égale et aurait été répartie par la responsable de service.

J'ai continué durant des mois à devoir endurer les choses dans ce service, à subir les insultes, les agressions verbales des collègues, surtout de la collègue franco-algérienne la plus agressive à mon égard, les réprimandes verbales désagréables des responsables hiérarchique du département, les menaces ou convocations des responsables afin de me reprocher de traiter ou ne pas s'occuper de tel ou tel dossier comme eux le souhaitait, allant même à l'encontre des commandes ou ingénieurs d'affaires pour le traitement des dossiers export.

Il y eu en janvier 2013 une importante réunion en présence de la directrice R.H. plus médecin du travail plus responsable hiérarchique n+2 du département plus un représentant syndical et moi...et il était ressorti de cette réunion, imposé par la directrice R.H., que je n’étais pas à ma place dans ce service et que je devrais activer les choses avec la cellule mobilité en interne pour me trouver un autre poste dans le groupe, puis quitter à terme le service, et en complément la directrice R.H. avait dit que dorénavant dans ce service des règles strictes de fonctionnement et de plages horaires pour tous les salariés devraient être mises en place par le biais de planning clairs par les responsables, ainsi que de veiller strictement à la charge de travail pour les uns et les autres par le management. Je pensais qu'au sortir de cette réunion avec la directrice R.H. le responsable hiérarchique n+2 du département se serait un peu calmé et aurait lâché prise en se disant que tôt ou tard je quitterai le service...et bien pas du tout ! Je pense que ce monsieur en a fait une affaire personnelle et qu'il devait avoir en tête je ne sais quelles frustrations ou rancœurs à mon égard, qui a fait que quasi quotidiennement pour moi c'est devenu l'enfer avec un acharnement systématique sur ma personne au sein du département.

Je me suis non seulement trouvé isolé par tout le service qui ne me causait pas ou très peu, voire éventuellement pour le peu que l'on me causait c'était afin de créer des conflits avec moi sur des dossiers ou des affaires à traiter...donc tous les jours j'arrivais au bureau, je serrais mécaniquement la main des collègues en leur disant bonjour - car mon responsable hiérarchique n+2 m’avait intimé l’ordre de serrer la main des collègues et les regarder dans les yeux - je m'installais à mon bureau, traitais mes dossiers seul, sans un mot, sans aucun échange, puis je quittais le bureau en fin de journée vers les 17h00....sans compter également les courriels avec des remarques désobligeantes de la part des responsables qui n'ont eu de cesse au quotidien (durant des mois) de chercher la moindre petite chose sur les dossiers ou le travail, ou encore lorsque je demandais à partir plus tôt du bureau, on en était à la limite à me crier dessus devant tous les collègues du service (le responsable hiérarchique n+2) histoire de bien m'humilier devant les salariés.

J'ai été obligé de quitter le service en pleurs le 1er mars 2013 matin - étant passé d'abord par l'infirmerie - anéanti par tant de méchanceté et de sadisme du responsable hiérarchique n+2 du département car ce matin-là, à peine après être arrivé au bureau puis installé à mon poste de travail, j'avais constaté qu'on avait fouillé mes dossiers car, lorsque je quittais le soir le bureau je disposais mes dossiers d'une certaine façon (ayant de gros doutes depuis des mois sur ce que l'on faisait sur mes dossiers dès que j'avais le dos tourné), et le responsable demanda si telle personne avait tel dossier en attente ?...j'indiquais que c'était moi qui avait le dossier et qu'il était en attente...puis de là rapidement il va m'agresser en me hurlant dessus me demandant pourquoi j'ai imputé 2 heures de travail dans le logiciel interne de traitement des dossiers, l’informant pour ma part que lorsque les salariés du service ont peu de dossiers (ce qui était le cas les derniers mois jusqu’en mars 2013) et pour ne pas être tout le temps relancé par le service financier il pouvait arriver qu'on pointe d'avance le dossier alors qu'on ne le traiterait que maxi dans 1 ou 2 jours, et que mes collègues faisaient de la sorte et également que la chef de service avait convenu verbalement qu'on impute le dossier d’avance. Le hiérarchique n+2 continua à me hurler dessus en indiquant que je n'en faisais qu'à ma tête, il me prit d'autres dossiers, limite me les arracha des mains (toujours en me hurlant dessus) afin de bien m'humilier devant tous les collègues du service, fonça sur son ordinateur pour (encore) aller faire je ne sais quel esclandre auprès des responsables R.H. sur ma personne.

J’ai quitté le service transport à ce moment-là, j’ai explosé en larmes, me suis dirigé vers l'infirmerie, puis plus tard dans la matinée j’ai quitté l’entreprise afin d'aller (une énième fois) me faire arrêter par mon médecin traitant. Je fus placé en arrêt de travail dès le 1er mars 2013 par mon médecin traitant (pour raisons psychologiques et nerveuses) puis eu d’autres prolongations d’arrêts entre mars 2013 et avril 2013, ayant également pour consignes du médecin (prescription médicale) de ne pas me rendre en attendant sur mon lieu de travail à La Courneuve.

Je reçu plusieurs courriers en recommandé A.R. de la part des R.H. de mon employeur entre mars 2013 et avril 2013, le premier courrier me menaçant de sanctions pouvant aller jusqu’à mon licenciement, puis le second courrier en avril 2013 (3 pages de courrier) avec mon licenciement définitif me reprochant soit disant des tas de choses et de comportements au sein de l’entreprise…tout ceci alors que j’étais en arrêt maladie et arrêt de travail, et que mon médecin traitant avait rédigé un document officiel me demandant de me reposer et de ne pas me rendre à l’entreprise.

J’ai depuis mars / avril 2013 contacté un avocat en droit du travail, j’ai lancé une action aux prud’hommes à l’encontre de mon employeur pour licenciement abusif, non justifié et pour faits de persécution, de harcèlement moral, et j’ai également demandé ma réintégration au sein de ce grand groupe industriel du CAC 40 dans un poste, un emploi…mais malheureusement les procédures en justice sont longues en France et il n’est pas dit que j’ai gain de cause, voire encore je dois investir de mon argent personnel en frais d’avocat et procédure, alors que les gens de ce grand groupe eux s’en fichent pas mal car ils ne déboursent aucun frais de leur poche, le grand groupe ayant énormément d’argent pour payer des procédures en justice. Je suis comme l’on dit sur le carreau, au chômage, sans emploi depuis l’été 2013 et vu ce qu’il en est de l’état catastrophique de l’état de l’emploi en France ces années je n’arrive pas à retrouver d’emploi, je n’ai aucune réponse à mes envois par courriel ou réponses à des offres…et tout cela alors que j’étais en CDI au sein d’un grand groupe et qu’on s’est acharné sur moi, ce que je trouve profondément scandaleux !

La conclusion de ma terrible affaire ? C’est que moi humble petit, faible, simple salarié, être humain honnête et sensible, s’est fait démolir avec le consentement de tous, des collègues, des manageurs de service, des responsables R.H., alors qu’en fin de compte, à la base, j’avais seulement demandé de la correction et des attitudes professionnels de la part de mes collègues et responsables de service.

Pour ce qui est du ‘’vivre ensemble’’ comme l’on dit ? Que puis-je répondre, moi humble citoyen français laïque qui s’est fait démolir psychologiquement, méthodiquement, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, face à l’acharnement de collègues franco-algériens de confession musulmane qui ne supportaient pas ni n’admettaient des divergences et points de vue pas comme les leurs ? J’ai également perdu mon pauvre père - paix à ses cendres - qui, alors qu’il avait un grave cancer, s’inquiétait très fortement de ma situation et de ce que je vivais dans le cadre de mon emploi au sein de ce grand groupe industriel du CAC 40, et que tout cela aura contribué, je pense, à ce qu’il s’en aille un peu plus vite que prévu…mon pauvre père…

Merci d’avoir pris le temps de me lire madame, monsieur…j’ai essayé de raccourcir un peu...et si mon témoignage pouvait intéresser toute société de production TV lors d’un sujet complet sur les faits de harcèlement grave au travail, j’aurai encore maintes choses à raconter…

Cordialement.

Signé : P

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